Bernard Maruani – MIDRASH

Séminaire de Bernard MARUANI                                                              MIDRASH

Le commencement : figures et problématiques

Le midrach associe le ma’asé béréchit (l’oeuvre du commencement, le récit de la création) à la question de l’offrande des premiers fruits. C’est dire que la tradition rabbinique ne cantonne pas la problématique du commencement au récit de la création. A cet égard il n’est pas anodin que le premier mot du Talmud soit mé-ématay (à partir de quand ?). De fait la question intervient partout dans le Talmud. On pourrait multiplier les exemples : à partir de quand une action à peine esquissée est-elle un travail ? À partir de quand une ébauche d’outil (golem, dans la terminologie rabbinique) est-elle un outil ? Une ingestion est-elle un manger ? Quelles sont les formes élémentaires du prendre ? Dans quel cadre un souffle peut-il être considéré comme l’énonciation d’une phrase ? etc.

Ce qui est donc chaque fois étudié, ce sont des amorces, des bouts et des fragments, mais que la loi considère néanmoins comme réalisant pleinement leur objet. C’est à dire que des actes insignifiants, des objets à peine naissants, des moments furtifs engagent bien plus qu’il n’y paraît. Nous explorerons, à partir de quelques exemples, comment, et éventuellement pourquoi, la tradition hébraïque a fait du commencement l’une de ses préoccupations omniprésentes et essentielles.

 

Bernard MARUANI – Anime des cercles d’études autour de la Bible, du Midrash et du Talmud. Co-traducteur avec Charles Mopsik du Zohar, tome 1 (Verdier, 1981) et du Midrach Rabba, tome 1 (Verdier, 1987).

 

LES DATES : les mercredis

Nov 4, 18 ; Déc 2, 16 ; Janv 6, 20 ; Fév 3, 17 ; Mars 9 ; Avr 6 ; Mai 18 ; Juin 1.

 

 

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